Vérification de l’âge: les acteurs du numérique reçus à Bercy
Blocage des sites porno aux mineurs, majorité numérique à 15 ans: la secrétaire d’État au Numérique a réuni lundi à Bercy des représentants des grandes plateformes et des acteurs de la vérification d’âge pour discuter d’une solution technique pour certifier l’âge des internautes.
« Notre souhait, c’est d’aller le plus vite possible, » a déclaré Marina Ferrari à l’issue de la rencontre, qui réunissait des représentants de Meta (maison-mère de Facebook et Instagram), X, TikTok ou encore MYM, plateforme française de contenus payants hébergeant de la pornographie, et des sociétés proposant des solutions d’identification en ligne comme Yoti, Opale ou IDNow.
Cette entrevue intervient trois semaines après l’adoption de la loi pour « sécuriser » internet, qui permet à l’Arcom de bloquer l’accès aux sites pornographiques qui n’empêchent pas les mineurs d’accéder à leur contenu.
Alors que l’Arcom a présenté le 11 avril son projet de référentiel déterminant les exigences techniques pour mettre en œuvre ce blocage, la secrétaire d’Etat a indiqué que « des solutions existent » et que « les conditions sont réunies » pour mettre en place cette vérification.
« Mais on veut garantir l’anonymat » des internautes, a-t-elle également ajouté, plaidant pour un dispositif dit de « double anonymat », permettant de transmettre une preuve de majorité sans divulguer l’identité de l’internaute.
Autre sujet évoqué « à horizon plus lointain »: la majorité numérique à 15 ans et un contrôle parental sur l’accès aux réseaux sociaux avant cet âge, faisant écho aux propos d’Emmanuel Macron lors de son discours sur l’Europe à la Sorbonne jeudi.
Les échanges ont notamment porté sur les moyens de contrôle de cette majorité numérique et du consentement parental pour les mineurs de 13 et 14 ans.
« Les discussions vont dans le bon sens, et la ministre est très dynamique sur le sujet, ce qui n’était pas forcément le cas sous l’ancienne gouvernance, » a déclaré Jacky Lamraoui, le fondateur et patron de GreenBadg, après la rencontre.
Cette jeune entreprise marseillaise a développé un outil permettant d’attribuer un badge d’authentification de l’âge de l’utilisateur via une pièce d’identité, valable cinq ans.
Le service, gratuit pour l’internaute, est facturé à la plateforme qui l’utilise.
« Le marché de la vérification d’âge est naissant, » a-t-il expliqué, « il va y avoir une phase d’adoption, mais on va y arriver. »
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