Verily (Alphabet) s’allie avec Sanofi, Novartis et Pfizer pour améliorer les programmes d’essais cliniques
Après avoir développé des montres connectées dotées d’électrocardiogrammes, cherché à cartographier la santé de l’humanité, ou encore levé un milliard de dollars en début d’année, Verily, filiale e-santé d’Alphabet, s’attaque aux essais cliniques. La mystérieuse société sœur de Google, financée notamment par Silver Lake Partners et Temasek Holdings, a dévoilé la signature de partenariats en ce sens avec quatre grands laboratoires pharmaceutiques: le Français Sanofi, le Suisse Novartis, l’Américain Pfizer et la Japonais Otsuka.
Améliorer le ciblage et le recrutement de patients
A travers ces alliances, Verily, anciennement « Google Life Sciences », entend se faire une place sur le marché des études médicales. L’entreprise dirigée par le généticien Andrew Conrad et ses partenaires pharmaceutiques devraient s’employer à développer les programmes cliniques à travers les technologies numériques. Ils cherchent ainsi à améliorer le ciblage et le recrutement de patients et à développer de nouveaux outils.
Ils s’appuieront notamment sur le « Project Baseline » de Verily. Celui-ci est né d’une initiative lancée lors des débuts de Verily (l’entreprise créée en 2012 au sein de Google X a pris son envol en 2015) destinée à informatiser une lentille de contact. Le projet a ensuite donné naissance, entre autres plateformes de nano-diagnostique et moniteurs cardiaques, au « Baseline Study ». Concrètement, Baseline s’appuie sur les objets de santé connectés et les capteurs pour collecter et analyser des données. Il traduit parfaitement les ambitions de Verily dans la mission que l’entreprise s’est donnée d’ « améliorer les résultats des services de santé en appliquant les dernières avancées scientifiques et technologiques à des problèmes significatifs des secteurs de la santé et de la biologie ».
La donnée, fil conducteur de la stratégie de Verily
La donnée représente le fil conducteur de la stratégie de Verily. Jessica Mega, chief medical officer de Verily, avait assuré dans une interview avec Business Insider en janvier dernier que « nous avons atteint le point d’inflexion de la data – nous passons de giga-octets de données dans la santé à des téra-octets ». Elle avait ajouté que Verily va « essayer de garder une longueur d’avance par rapport à l’infrastructure que nécessite la gestion de cette prochaine vague de données ».
Désormais, dans les années à venir, Novartis, Otsuka, Pfizer et Sanofi vont pouvoir lancer des études cliniques en prenant appui sur la plateforme Baseline de Verily. Et ce dans différents domaines thérapeutiques: maladies cardiovasculaires, oncologie, santé mentale, dermatologie ou encore diabète.
Les termes financiers de ces partenariats n’ont pas été dévoilés.
Verily avait déjà collaboré avec Sanofi via la mise en place d’une division commune baptisée Onduo. Cette joint-venture, qui s’attaque au diabète, développe des solutions de prise de décision et entend, à terme, proposer des solutions d’amélioration de la prévention du diabète. La filiale d’Alphabet avait également signé un partenariat avec Alcon, division de soins oculaires de Novartis, pour le développement d’un programme de lentille intelligente. Les lentilles développées sont destinées aux personnes soufrant de presbytie, ainsi qu’à l’amélioration de la vue à la suite d’opérations de la cataracte. Les objets sont composés de circuits intégrés minuscules, de capteurs et d’éléments sans-fil conçus par Verily.
- EDEN AI lève 3 millions d’euros pour démocratiser l’accès à l’IA en entreprise - 21/11/2024
- Plan marketing 2025 : la méthode de Maxime Baumard pour structurer la stratégie B2B de PENNYLANE - 21/11/2024
- Freqens lève 3 millions d’euros pour accompagner les équipes achats dans leurs décisions. - 21/11/2024