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WeWork placé en « défaut partiel » par S&P

AFP

Le géant des bureaux partagés WeWork, en grande difficultés depuis des années, a été abaissé mercredi dans la catégorie « défaut partiel » par l’agence Standard and Poor’s après que le groupe a fait le point sur ses problèmes de paiements d’intérêts sur sa dette.

La décision de l’agence de notation intervient au lendemain d’un communiqué de WeWork dans lequel il rappelait avoir « retenu des paiements d’intérêts » début octobre sur plusieurs titres de dette et avoir engagé, dans le cadre d’une période de grâce de trente jours, des discussions avec des créanciers.

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Il a précisé que ces discussions se poursuivaient toujours au 30 octobre, date à laquelle un accord a néanmoins été conclu par lequel les créanciers se sont engagés à ne pas exercer pendant sept jours leurs droits liés aux intérêts non payés au 2 octobre.

Le groupe a ajouté avoir l’intention de retenir au 1er novembre une nouvelle échéance de paiement d’intérêts, pour un montant d’environ 6,4 millions de dollars. Il a indiqué disposer de cette somme mais préférer activer la période de grâce de trente jours sur cette tranche.

« De notre point de vue, cela constitue un défaut partiel sur plusieurs tranches de sa structure de capital parce que WeWork est aux abois, n’a pas assumé ses obligations contractuelles en payant des intérêts dans les temps et n’a pas compensé de manière adéquate tous les créanciers pour avoir temporairement renoncé à leurs droits », a expliqué S&P mercredi dans un communiqué.

Elle précise qu’elle se penchera de nouveau sur le dossier à l’issue de la période de sept jours.

WeWork avait averti début août le gendarme boursier américain (SEC) qu’il craignait pour sa survie: « Il existe un doute substantiel sur la capacité de l’entreprise à poursuivre ses activités », avait-il déclaré.

En cause, selon l’entreprise: les pertes financières, les besoins en liquidités et la baisse du nombre de locataires. Elle avait expliqué avoir perdu des milliards de dollars au cours des six premiers mois de 2023, à cause de la baisse de la demande liée aux mauvaises conditions économiques.

Autrefois star des start-up, WeWork a levé des milliards de dollars auprès de SoftBank Group. Mais la gestion controversée de son fondateur, Adam Neumann, a inquiété les investisseurs, qui ont fini par l’évincer en 2019.

Puis la pandémie a vidé les bureaux et l’entreprise n’est pas parvenue à se redresser alors que la demande pour des locaux professionnels a chuté avec l’essor du télétravail.

Le groupe a été valorisé jusqu’à 47 milliards de dollars. Sa capitalisation boursière était de 64,36 millions de dollars à la clôture de la Bourse de New York mercredi, pour une action valant 1,22 dollar.

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