« Nous envoyons à peu près plus de 150 millions de dollars par mois », assure à Frenchweb Catherine Wines, la directrice de l'exploitation chez WorldRemit. Cette start-up britannique fondée en 2010 a développé une plateforme Web et mobile permettant aux internautes situés dans une cinquantaine de pays d'envoyer de l'argent vers plus de 120 destinations dans le monde. Six ans après son lancement, plus de 420 000 opérations seraient effectuées chaque mois depuis le service, selon les chiffres communiqués par l'entreprise.
Il faut dire que le marché est de taille : les envois de fonds dans le monde sont estimés à 586 milliards de dollars pour l'année 2015, selon une étude de la Banque Mondiale. Pour se faire une place, WorldRemit, qui vient concurrencer des acteurs historiques comme Western Union (disponible dans plus de 200 pays) ou MoneyGram, cherche à réduire ses coûts. « Nous n'avons pas de réseau d'agences chères à maintenir et, aussi, nous essayons de développer des produits qui sont automatisés, comme le "mobile money" », détaille Catherine Wines.
Un secteur qui requiert beaucoup de capital
Mais la concurrence ne s'arrête pas là pour WorldRemit. D'autres FinTech se sont lancées, à l'instar de TransferWise, CurrencyFair, Remitly ou encore Azimo. Par ailleurs, Western Union s'adapte également aux nouveaux usages sur les mobiles. Dans ce contexte, WorldRemit a bouclé plusieurs tours de table importants. En février 2015, la société réunissait 100 millions de dollars auprès de plusieurs investisseurs privés, dont les très connus Technology Crossover Ventures et Accel Partners. Et un an plus tard, elle finalisait une seconde levée de fonds de 45 millions de dollars.
De quoi laisser transparaître un secteur gourmand en capital ? « La plupart de nos opérations sont instantanées, et lorsqu'une personne fait un transfert sur notre système, l'argent est déjà dans le pays de destination. Il faut donc pré-financer toutes ces opérations avant que la personne même le fasse, et avant que l'on reçoive les fonds », explique Catherine Wines. Dans le même temps, WorldRemit doit obtenir des licences auprès des autorités pour exercer son activité. Des procédures coûteuses qui devraient se multipliser. Face à ses concurrents, WorldRemit souhaite se lancer dans toujours plus de pays.
Interview de Catherine Wines, la directrice de l'exploitation chez WorldRemit :
PDG : Ismail Ahmed
Directrice de l'exploitation : Catherine Wines
Création : 2010
Siège social : Londres
Activité : transfert d'argent
Financement : plus de 185 millions de dollars levés depuis la création
Concurrents : WorldRemit, MoneyGram, CurrencyFair, Azimo…
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