10 métiers qui n’existent pas encore
Juriste spécialiste des drones, imprimeur de maison en 3D, banquier peer-to-peer, zoom sur ces métiers qui émergent.
Les imprimantes 3D intéressent le secteur médical, notamment pour imprimer des prothèses ou des organes humains. Un des exemples les plus marquants : en février 2013, des chercheurs de l’université de Cornell annonçaient avoir imprimé une prothèse d’oreille à partir de cellules souches et de cartilages d’animaux. Le processus de fabrication avait alors pris plusieurs jours. Une petite révolution à découvrir dans la vidéo ci-dessous postée par l’université américaine.
Certaines sociétés se sont d’ailleurs déjà lancées sur ce créneau. On compte notamment la start-up californienne Organovo, spécialisée dans la fabrication de tissus et d’organes. Elle est à l’origine de NovoGen MMX, une imprimante 3D pour la biologie.
Les géants du BTP se penchent eux aussi sur les imprimantes 3D. En facilitant la construction de certaines pièces, elles peuvent permettre de faire gagner du temps à un chantier. Certaines sociétés voient même encore plus grand : la fabrication de maison. En février, la société chinoise WinSun Decoration Design Engineering Co, basée à Shanghai, annonçait avoir « imprimé » une dizaine de maisons en 24 heures. Chaque construction – assemblée à partir de déchets et de matériaux recyclés – est par la suite commercialisée 4 800 dollars, soit à peu près 3 470 euros.
En Europe, à Amsterdam, la première maison construite avec une imprimante 3D devrait voir le jour d’ici à trois ans. Imaginée par le cabinet d’architecture DUS Architects, la « Canal House » devrait contenir une dizaine de chambres.
« En France, les personnes âgées de 60 ans ou plus sont aujourd’hui 15 millions. En 2030, elles seront 20 millions » explique le ministère des Affaires sociales et de la Santé sur son site Internet dédié avant de préciser que « La DARES estime que la silver économie peut entraîner 300 000 créations d’emplois nettes, d’ici à 2020 ».
Le secteur se numérise et les start-ups se positionnent pour apporter des solutions. C’est le cas par exemple de SeniorAdom, qui propose une box de téléassistance des personnes âgées, ou encore de LysBox, une start-up qui travaille avec Sigfox pour faire fonctionner un petit boîtier communicant équipé de la technologie NFC (sans contact), qui permet de suivre une personne dépendante depuis chez elle.
Les ingénieurs de la réalité augmentée intéressent déjà de nombreuses entreprises, dont les cabinets d’architecture, le secteur du BTP ou même les transports. En France, Artefacto propose déjà des solutions de réalité augmentée ou virtuelle pour de multiples usages : aide à la conception, à la vente… Jaguar avait quant à lui présenté Virtual Windscreen, un concept de pare-brise à réalité augmentée.
Selon une étude de PwC Autofacts de 2013, la part de marché mondiale des véhicules hybrides et électriques devrait passer de 1,7% en 2011 à 6,3% d’ici 2020. Selon les 200 professionnels interrogés par le cabinet, les pays leaders sur les technologies de véhicule électrique sont le Japon, « mais d’ici 2020 les sondés envisagent la montée de la Chine et des Etats-Unis ».
Il devrait y avoir 80 milliards d’objets connectés d’ici à 2020 selon l’Idate. « Tandis que les déploiements dans l’industrie textile sont réalisés au niveau du produit lui-même pour des besoins d’optimisation d’inventaire de produits, les industries manufacturières comme l’automobile ou l’aéronautique utilisent la technologie RFID pour améliorer la qualité des process le long de la chaîne de production et ne taguent que les palettes/containers et non la pièce elle-même. Les marchés verticaux les plus avancés en termes d’utilisation d’objets connectés seront, en 2020, l’industrie pharmaceutique et l’industrie textile » explique le cabinet.
Pour exploiter ces données et les valoriser, il faudra des data scientists. Pour preuve, la prestigieuse école Polytechnique vient d’ouvrir un nouveau programme de formation continue en Data Science et Big Data qui commencera dès octobre 2014 sur 10 semaines. Cette année, le marché du Big data devrait atteindre les 8,9 milliards de dollars selon des données publiées par le cabinet Transparency Market Research et 1 000 emplois directs pourraient être créés d’ici à 2018 selon l’Association française des éditeurs de logiciels (Afdel).
Au-delà des data scientists qui maîtrisent les données, les Data Protection Officers devront les protéger. Comme le précise la Commission européenne sur son site dédié à la réforme de la législation relative à la protection des données, les entreprises et les institutions font transiter chaque jour des données, parfois sensibles, d’un pays à l’autre. Elle a elle-même nommé Philippe Renaudière pour occuper ce poste.
La Cnil recense les pays qui ont déjà adopté un Data Protection Officer et explique même les 6 raisons d’adopter de désigner un Correspondant Informatique et Libertés (autre nom) dans une entreprise. Parmi celles-ci, « un facteur de simplification des formalités administratives » ou encore « un vecteur de sécurité juridique ».
Le secteur de la finance est bouleversé par l’arrivée de start-ups innovantes qui créent de nouveaux métiers dans la banque ou réinvente le métier même de banquiers. Ce sont les FinTechs [lire notre article : Les « FinTech » : ces start-ups qui veulent bousculer les banques, ndlr]. Et de nombreux projets qui n’auraient jamais pu être financés par les banques traditionnelles voient désormais le jour grâce au financement participatif.
La plateforme de prêt particulier en peer-to-peer Prêt d‘Union, a récemment annoncé avoir franchi le barre des 100 millions d’euros de crédit à la consommation depuis son lancement en décembre 2011. D’autres entreprises, comme Weeleo, se focalisent sur les devises pour réinventer le métier de bureaux de change, ou Afrimarket pour le transfert d’argent. D’autres font le pari de banques 100% en ligne comme Boursorama (505 963 clients et 347 585 comptes courants) ou, plus récemment, le compte Nickel qui propose l’ouverture d’un compte avec carte bancaire en quelques minutes dans bureaux de tabac, puis une gestion en ligne. Selon Accenture, 135 000 personnes travailleraient dans les FinTech à Londres.
Le marché des drones civils devrait s’envoler à 288 millions d’euros en 2015 selon le cabinet Xerfi. Si les drones s’étendent déjà dans certains secteurs comme l’agriculture [lire notre article : [Agriculture] La Big data est dans le pré, ndlr], la livraison pourrait être l’un des prochains créneaux. DHL, filiale de la Deutsche Post, a d’ailleurs reçu l’autorisation de livrer des médicaments par drones sur l’île de Juist au départ du port de Norddeich.
Il faut ainsi gérer, pour chaque vol, des autorisations des autorités compétentes. Chez Airinov, une start-up parisienne qui développe des drones avec caméras thermiques embarquées pour l’agriculture, un juriste à temps plein s’occupe d’effectuer l’ensemble des démarches.
Malgré les études, il est difficile de connaître quels seront les nouveaux métiers de demain. Mais certains entrepreneurs ou salariés, face au besoin du marché ou de leur entreprise, en viennent à créer eux-mêmes leur nouveau métier. Pour en savoir plus : [Data Day] Emmanuelle, 27 ans, data-scientist: « j’ai réussi a créer mon métier ».
Crédit photo: Fotolia, banque d’images, vecteurs et vidéos libres de droits
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Très sympa ces métiers… Je prend note pour mes enfants, faut déjà penser à leur futur ;-))