Agriculture online: 42 % d’agrinautes sur les réseaux sociaux (1/3)
La 50ème édition du salon de l’agriculture a ouvert ses portes le samedi 23 février. Durant deux semaines, près de 700 000 visiteurs se presseront dans les allées du salon pour y faire le tour des exposants, voir les vaches, ou encore manger et boire à l’oeil.
Loin du cliché de l’homme coupé de la civilisation, les agriculteurs sont aujourd’hui ultra connectés… Réseaux sociaux, applications mobiles, objets techno… FrenchWeb fait le point sur la place du numérique dans l’agriculture.
81 % des agriculteurs utilisent Internet quotidiennement pour leur métier. C’est ce que révèle l’enquête Agrisurfeur 2012 réalisée par BVA avec Isagri, et publiée dans le numéro de septembre 2012 de Terre-net magazine. 38 % d’entre eux se connectent une fois par jour et 43 % plusieurs fois. Notons tout de même qu’en 2010, seulement 50% des agriculteurs possédaient Internet.
Premier constat : l’engouement des agriculteurs pour le social. En effet, 42 % d’entre eux fréquentent les réseaux sociaux, soit 5 points de plus qu’en 2011. Si Facebook, Copains d’avant et Twitter restent en tête des utilisations, des réseaux dédiés à l’agriculture ont vu le jour ces dernières années.
C’est le cas d’Agrilink, un réseau social pour les agriculteurs mais aussi pour tous les professionnels de l’écosystème agricole secteur (entreprises de travaux agricoles, agrofournisseurs, etudiants et enseignants agricoles, experts…), qui propose à la fois un espace personnel et un lieu de rencontres professionnelles. Agrilink regroupe aujourd’hui plus de 5 700 utilisateurs dont 1 500 actifs.
Le réseau Pardessuslahaie.net, lancé en août 2011 par Trame, permet aux agriculteurs et à leurs conseillers de dévoiler leurs actions, de diffuser les résultats d’expérimentations et d’études, de présenter leurs idées, de partager leurs innovations, etc. Il a pour vocation d’être un outil collaboratif qui « permet de se mettre en relation avec d’autres salariés agricoles ou des agriculteurs, mais aussi avec des passionnés de leur production partout en France, de participer à des forums, d’avoir accès à des informations pointues que d’autres collègues voudront partager », explique Trame.
Les collectivités s’y mettent aussi. Par exemple, le syndicat agricole de Charente a décidé d’apprendre l’usage professionnel de Twitter à plus de 200 agriculteurs de la région. Une formation offerte par le syndicat pour booster l’expertise des paysans dans le domaine. La chambre d’agriculture du Morbihan, quant à elle, a commencé à développer une stratégie de présence sur les réseaux sociaux en débloquant du budget pour la création d’un poste de community manager. Ce dernier gère ainsi, depuis un an, sa page Facebook (172 fans à ce jour) et son compte Twitter (2 600 abonnés).
Dans cet amas de plateformes sociales, dédiées à l’agriculture ou non, il ne faut néanmois pas mettre de côté les forums, véritables mines d’informations pour les agriculteurs. En effet, près de 50% d’entre eux consultent des forums essentiellement pour discuter de leur métier et de l’agriculture en général.
Ils y suivent l’actualité agricole, s’informent sur les agrofournisseurs ou les organisations agricoles et échangent sur leurs expériences personnelles. La plupart s’y rendent même uniquement pour lire les sujets en cours, sans participer aux conversations. Parmi les forums les plus connus, on peut citer ceux d’Agriavis, de Terre-net, de web-agri, ou encore de Pleinchamp.
Quand aux nouveaux venus, type Tumblr, Pinterest, ou encore Instagram, il semblerait qu’ils ne soient pas encore plébiscités par les agriculteurs.
Le problème aujourd’hui, dans l’agriculture comme dans d’autres secteurs, c’est que de nombreux professionnels se lancent tête baissée dans la gestion des réseaux sociaux en pensant que ces derniers vont, avec quelques tweets et messages bien placés, leur apporter davantage de ventes. Une erreur qui les poussent à renoncer rapidement à ces plateformes, qui pourtant sont pleines de ressources.
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