Couponing sur mobile: Plyce lève 1,5 million d’euros auprès de Caloga et de Bpifrance
Le « geo fencing » – fait de bénéficier d’une interaction personnalisée en temps réel avec le client via mobile- attire les investisseurs. Plyce, société spécialisée dans le mobile-to-store, sous genre du drive-to-store, a bouclé mercredi matin la levée de 1,5 million d’euros. Un tiers a été apporté par la Bpifrance dans le cadre d’un prêt participatif, les deux autres sont levés auprès de Caloga, acteur français de l’e-mail marketing fondé en 2000. Les coupons de Plyce permettent aux marques d’envoyer des offres promotionnelles géolocalisées aux consommateurs de façon ciblée, du native advertising en somme. Etam, Leader Price, Darty, Marionnaud sont déjà clients. Une campagne est facturée entre 5 000 et 50 000 euros en fonction du nombre de points de vente concernés et de l’ajout de services additionnels (SMS ciblés via un des partenariats avec SFR et Orange, bannières…).
Le consommateur peut, là où il se trouve, sélectionner un point de vente proche de lui. En fonction du prix, de la disponibilité du produit et des réductions qui lui sont proposées (immédiatement déduites de sa facture lorsqu’il passera en caisse) il choisit quel produit il souhaite acheter. C’est ce qu’on appelle le «Click and Collect» dont l’objectif est de permettre à l’internaute de réserver un produit avant d’aller en magasin. Parmi les partenaires de Plyce: Marmiton, AuFéminin, Marmiton, RATP, Cosmopolitan…
« Travailler sur l’iBeacon, la NFC »
« Grâce à ce tour de table, nous allons travailler au développement produit ainsi qu’au développement commercial de Plyce, lance le président de la société Bruno Massiet du Biest. Nous devons améliorer le parcours client, travailler sur des thématiques comme l’iBeacon, la NFC, pour favoriser la traçabilité du coupon. L’objectif est d’être capables de tracer le circuit d’un coupon et pouvoir le ‘brûler’ une fois utilisé pour qu’un même coupon ne puisse pas être utilisé plusieurs fois » détaille-t-il. Trois personnes devraient être recrutées dans les semaines à venir: l’une pour développer le back office et deux commerciaux.
Lui et ses associés détiennent toujours la majorité des parts de l’entreprise. Aux côtés de ses actionnaires historiques que sont Jaïna, Orkos Capital et les frères de Maublanc, s’ajoute Caloga. Ce rapprochement va permettre à Plyce d’intégrer l’e-mailing géolocalisé dans ses campagnes. Il lui faudra cependant adapter la technologie au support mobile. « Actuellement, l’enjeu principal du secteur du mobile-to-store est d’arriver à démontrer aux annonceurs l’efficacité du support mobile et à valoriser son faible coût » estime Bruno Massiet du Biest.
Shopmium avait levé 4,3 millions d’euros l’an dernier
En France, les investissements publicitaires sur mobile demeurent plus timides que dans les pays anglo-saxons. Sur ce marché, il existe également l’application de bons de réduction C-Wallet et Fourquare for business… service grâce auquel le e-commerçant peut suivre les « check-in » que sa cible effectue à proximité des points de vente et envoyer alors des promotions sur mesure, à l’instant opportun où celui-ci se trouve géographiquement proche de son magasin. Autre concurrence pour Plyce: Shopkick et Shopmium, qui avait réussi à lever 4,3 millions d’euros en juin 2013… soit presque trois fois plus que Plyce ce mois-ci.
Plyce avait été fondé en 2010 puis repris par l’équipe actuelle en 2012. C’est cette deuxième équipe qui a développé l’application de coupons. Onze salariés travaillent actuellement au sein de la société, qui a dégagé un chiffre d’affaires supérieur à 500 000 euros au premier semestre 2014. Ambition pour 2015: s’attaquer à l’international, mais pour l’instant rien n’est arrêté, « il est trop tôt pour donner des noms de pays » lâche Bruno Massiet du Biest.
Frenchweb en a déjà parlé:
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