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[Expert] Le nouveau plan numérique du gouvernement : éducation, par Olivier Ezratty

Le jeudi 28 février 2013 avait lieu un sémi­naire gou­ver­ne­men­tal sur le numé­rique avec le Pre­mier Ministre Jean-Marc Ayrault pour annon­cer un nou­veau plan du gou­ver­ne­ment sur le numé­rique. Comme sou­vent en pareille occa­sion, je prends le temps de décor­ti­quer ce que ce genre de plan peut com­por­ter. Les poli­tiques publiques de l’innovation ont tou­jours un impact sur la vie des star­tups, donc cela vaut le détour.

Seminaire Gouvernemental Numerique Feb2013
Rétros­pec­tive des plans numé­riques gouvernementaux

Un peu comme l’éducation, l’agriculture ou la jus­tice, le numé­rique fait main­te­nant l’objet d’un nou­veau plan du gou­ver­ne­ment tous les 2 à 5 ans. On en est main­te­nant au moins au cin­quième plan en une ving­taine d’années. Cela se com­prend : le numé­rique trans­forme tout, de la société à l’économie. Et l’Etat passe son temps à devoir s’adapter à cette nou­velle donne, voire à cher­cher d’en anti­ci­per les chan­ge­ments. Il court plu­tôt après en général.

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Alors, com­men­çons par une petite mise en pers­pec­tive des dif­fé­rents plans numé­riques du gou­ver­ne­ment et de leurs méthodes de concep­tion et de présentation :

  • Plan Infor­ma­tique pour Tous, du temps où l’actuel Ministre des Affaires Etran­gères, Laurent Fabius, était Pre­mier Ministre (1984-1986). Un plan foca­lisé sur l’éducation, qui visait à équi­per les écoles de TO7 de Thom­son. Un échec mémo­rable à la fois sur le fond et sur l’approche indus­trielle au moment où l’industrie du PC décol­lait. Sur­tout, comme à de nom­breuses reprises dans les années qui ont suivi, le corps ensei­gnant n’avait pas été accom­pa­gné dans l’appropriation de l’outil numé­rique. Et il n’existait pas d’écosystème ou de com­mu­nau­tés pou­vant prendre effi­ca­ce­ment le relai. Et encore moins de maga­sins d’applications et d’Internet !

Thomson TO7

  • Plan d’Action du Gou­ver­ne­ment pour la Société de l’Information (PAGSI) du gou­ver­ne­ment Jos­pin en 1997/1998, pré­sen­tés par des inter­ven­tions de ce der­nier aux Uni­ver­si­tés d’Eté d’Hourtin. Avec aux manettes Jean-Noël Tronc, aujourd’hui patron de la Sacem et Daniel Kaplan de la FING, qui fait par­tie du Conseil Natio­nal du Numé­rique. On est deux à trois ans après l’arrivée de l’Internet dans le grand public, mais bien avant celle de l’ADSL qui signale au début des années 2000, son envol dans les foyers. Ce plan était évidem­ment bien plus vision­naire que fameux rap­port de Gérard Théry sur les auto­routes de l’information (1994, sous Bal­la­dur) et qui déni­grait l’Internet au pro­fit du modèle du Mini­tel. La dimen­sion socié­tale était forte dans ce plan. L’aspect entre­pre­neu­rial un peu moins car on était avant le phé­no­mène de la pre­mière bulle de l’Internet.
  • France Numé­rique 2012 : il est pré­senté à l’Elysée par Eric Bes­son, le 18 octobre 2008, en l’absence remar­quée de Nico­las Sar­kozy, occupé à régler les sou­bre­sauts de la crise finan­cière géné­rée par la faillite de Leh­mann Bro­thers aux USA. Mais nous avons tout de même la pré­sence de Valé­rie Pécresse, alors en charge de la recherche de l’enseignement supé­rieur, et de quelques autres ministres. Le plan pro­posé conte­nait un bric à brac de 154 mesures. Il fai­sait suite à des Assises du numé­rique qui expo­saient le sujet et les grandes lignes du plan, des dizaines de débats par­ti­ci­pa­tifs orga­ni­sés dans toute la France et une conso­li­da­tion des pro­po­si­tions par le cabi­net d’Eric Bes­son. Cette ver­sion par­ti­ci­pa­tive de pré­pa­ra­tion explique en par­tie la dis­per­sion du plan. Mais on y retrou­vait les mêmes sujets qu’aujourd’hui, notam­ment dans l’éducation, la santé, l’entrepreneuriat, le haut débit, etc. A l’époque, il fal­lait aussi ter­mi­ner le pas­sage com­plet de la télé­vi­sion hert­zienne au numé­rique. C’est main­te­nant chose faite.

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  • Plan d’Investissement d’Avenir, et son inté­gra­tion de 4,5 mil­liards d’Euro pour le numé­rique du temps de Natha­lie Kosciusko-Morizet, en 2009/2010. Cette pré­pa­ra­tion est aussi menée avec de la concer­ta­tion préa­lable. Le point d’orgue a été une confé­rence de lan­ce­ment en sep­tembre 2009, en la pré­sence d’Alain Juppé et Michel Rocard, les deux co-présidents de la com­mis­sion du grand emprunt. Presque la moi­tié du plan (2 mil­liards sur 4,5) est dédié au cofi­nan­ce­ment des réseaux. Mais c’est jugé insuf­fi­sant par les col­lec­ti­vi­tés locales. Le reste est dis­persé dans un tas d’initiatives dif­fi­ciles à suivre.
  • France Numé­rique 2020, avec une pré­sen­ta­tion lors des Assises du Numé­rique à l’Université Paris-Dauphine, le 30 novembre 2011, et l’intervention de Fran­çois Fillon. Le plan, situé en fin de man­dat de Nico­las Sar­kozy est à la fois un bilan du plan pré­cé­dent et un plan – pru­dent – pour 2020. Il com­prend 23 mesures dans cinq sec­teurs. L’approche est moins concer­tée. C’est plus un tra­vail de cabi­net minis­té­riel, en liai­son évidem­ment avec les dif­fé­rents lob­bies du sec­teur du numé­rique qui y sont allés cha­cun de leurs propositions.

François Fillon (8)

  • Enfin, ce plan sans nom pré­senté à Gen­ne­vil­liers lors du sémi­naire gou­ver­ne­men­tal du 28 février 2013, avec le Pre­mier Ministre Jean-Marc Ayrault et évidem­ment Fleur Pel­le­rin, Ministre Délé­guée en charge du numé­rique (ci-dessous en décembre 2012). Mais aussi quelques autres Ministres concer­nés par le sujet. Pas devant un public de confé­rence ou le gra­tin du sec­teur, mais avec une confé­rence de presse et quelques entre­prises. La méthode de pré­sen­ta­tion est plus rigou­reuse : constats, objec­tifs et plan pré­cis avec des dates et si pos­sible des chiffres. C’est aussi un plan moins dis­persé avec moins de mesures, 18, répar­ties dans trois sec­teurs. L’équipe en place a bien appris d’une par­tie des erreurs des équipes pré­cé­dentes ! Par contre, l’écosystème semble moins impli­qué et mobi­lisé. Pas de grand événe­ment. Qui plus est, l’annonce du plan a lieu un jeudi, juste avant deux semaines de vacances sco­laires (pour la région pari­sienne). De quoi géné­rer une belle forme d’indifférence. D’où cet article de rattrapage…

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A l’image de l’Internet, le rythme de créa­tion de ces plans gou­ver­ne­men­taux s’est bien accé­léré. C’est aussi lié au fait que depuis 2008, il y a un membre du gou­ver­ne­ment qui est en charge du sujet. Il doit évidem­ment mar­quer son territoire !

Le numé­rique a aussi entrainé un autre phé­no­mène : le “fact che­cking”. Les don­nées des faits et gestes gou­ver­ne­men­taux sont plus tra­çables et les comptes doivent être ren­dus avec plus d’assiduité. Cela explique la for­mule du plan Bes­son 2 en novembre 2011, consa­cré pour moi­tié au bilan de la période pré­cé­dente. Pour l’actuel gou­ver­ne­ment, on n’en est pas encore là car il ne va pas s’éterniser sur le bilan des 10 années pré­cé­dentes, à part pour le démo­lir comme le veut l’habituel jeu de l’alternance poli­tique. Mais la méthode du plan est aussi pré­sen­tée dans ce sens : le gou­ver­ne­ment ren­dra des comptes chaque année à la même période et un site web per­met­tra d’en suivre l’exécution.

Le contenu du plan

Il y a donc trois axes dans ce plan : l’éducation, la com­pé­ti­ti­vité et les valeurs. A chaque fois, on voit mises au même niveau des plans plu­tôt stra­té­giques (comme le très haut débit pour tous) et des mesures bud­gé­taires de moindre impor­tance (prêts boni­fiés pour les PME, 150m€ de sou­tien à la recherche et l’innovation qui n’ont pas l’air bien nou­veaux). Il y a aussi des mesures plu­tôt sym­bo­liques, qui ne chan­ge­ront ni la vie des gens (en France) ni celles des entre­prises (comme le contrôle des exportations).

L’éducation

Le numé­rique et la jeu­nesse est le pre­mier axe du plan. C’est bien vu car la jeu­nesse, c’est l’avenir. Et elle est un peu déses­pé­rée. Le plan sur foca­lise sur l’enseignement aussi bien dans le pri­maire et le secon­daire que dans le supé­rieur. Trois volets sont déployés en cinq mesures : le numé­rique à l’école, dans les uni­ver­si­tés et pour les for­ma­tions spé­ci­fiques aux métiers du numérique.

  • Numé­rique à l’école

“L’objectif du Gou­ver­ne­ment est qu’à l’issue du quin­quen­nat, tous les élèves sor­tant du sys­tème sco­laire soient fami­liers des outils et res­sources numé­riques, aient reçu une éduca­tion à l’information et aux médias et soient sen­si­bi­li­sés aux enjeux his­to­riques, cultu­rels, artis­tiques, écono­miques et sociaux induits par la muta­tion tech­no­lo­gique de la société et de l’économie.”

Le plan se foca­lise à la fois sur les conte­nants (outils d’accès à la connai­sance) et aux conte­nus (en géné­ral, et ceux qui sont liés au numérique).

Le gou­ver­ne­ment pro­pose l’apprentissage des usages numé­riques dans le pri­maire et le secon­daire, un domaine où l’état des lieux n’est pas pré­senté avec pré­ci­sion. Cela concerne aussi l’intégration du numé­rique dans les filières d’apprentissage. Il est d’ailleurs bien curieux de voir que le gou­ver­ne­ment pro­pose que ces filières intègrent l’usage de la CAO et du DAO (des­sin assisté par ordi­na­teur). Ah bon ? Ils tra­vaillaient encore au papier Can­son et au Rotring de mes classes prépa d’il y a plus de 30 ans ?

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Il y a de la for­ma­tion pour 150000 ensei­gnants aux usages du numé­rique dans la péda­go­gie, dans le cadre des Ecoles Supé­rieures du Pro­fes­so­rat et de l’Education (ESPE) qui feront renaitre feu les IUFM à la ren­trée 2013. Et puis la mise en ligne de cours pour les 370000 ensei­gnants des écoles eux-mêmes pro­gram­mée pour la ren­trée 2013.

Le plan pré­senté dans sa forme syn­thé­tique reste vague sur un grand nombre de points : à quels outils seront for­més les ensei­gnants ? Ceux du mar­ché ? Des logi­ciels libres ? Des tablettes ? Des micro-ordinateurs ? De quels conte­nus parle-t-on ? Quelles seront les péda­go­gies numé­riques pro­po­sées ? On sait par contre que c’est encore la CDC qui va cofi­nan­cer les acqui­si­tions d’équipements numé­riques des col­lec­ti­vi­tés locales. Et on ne parle plus d’équipements en Tableaux Blancs Inter­ac­tifs (TBI) qui étaient à la mode il y a quelques temps, et où la France était mal équi­pée par rap­port à ses voi­sins euro­péens. Cela tombe bien car, un, ils coûtent plu­tôt cher et, deux, les ensei­gnants ne s’en ser­vaient pas.

Cer­taines évolu­tions péda­go­giques font par­fois froid dans le dos. Il en va ainsi de la dis­pa­ri­tion pro­gram­mée dans 45 états des USA de l’apprentissage de l’écriture manus­crite. On n’en est pas encore là en France, mais cela pour­rait arri­ver un jour. On ne sait pas encore évaluer jusqu’où ira le concept de l’exo-darwinisme cher à Michel Serres (en 2005, bien avant la publi­ca­tion de “Petite Pou­cette”). Notam­ment lorsque l’on voit l’expérience uti­li­sa­teur des Google Glass. Ima­gi­nons de telles lunettes por­tées par un ensei­gnant du futur pour iden­ti­fier ce qui va et ne va pas en temps réel avec ses élèves, une caméra infra­rouge per­met­tant d’identifier les élèves à pro­blèmes, et un sys­tème indi­quant que dire et faire pour bien s’en occuper…

  • Numé­rique à l’université

Ici encore, on “rat­trape un retard”. Il s’agit de déployer l’usage du numé­rique pour l’enseignement à dis­tance et pour atti­rer les meilleurs talents mon­diaux. On va donc déployer des “Uni­ver­si­tés numé­riques, plus acces­sibles” notam­ment dans le cadre du pro­jet “France Uni­ver­si­tés Numé­riques” qui vise à mutua­li­ser et ratio­na­li­ser la mise en ligne de cours d’universités. Ce plan FUN (isn’t it ?) a été annoncé en jan­vier 2013 par Gene­viève Fio­raso avec comme objec­tif de mettre 20% des cours en ligne d’ici 2017. L’ensemble va notam­ment s’appuyer sur ESUP-Portail, un consor­tium de 73 établis­se­ments d’enseignement supé­rieur qui pilote cette mutualisation.

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On nous annonce même à terme la fin des cours en amphi. Petite réserve : cela fait des années que des cours sont en ligne au MIT (Open­Cour­se­ware) et main­te­nant à Stan­ford. Je constate que leur for­mat reste sou­vent bien tra­di­tion­nel. La révo­lu­tion péda­go­gique n’a pas encore mar­qué de son empreinte ces ini­tia­tives. Cela reste de la vidéo en ligne, voire pas de vidéo et des biblio­gra­phies en ligne. On est loin d’une véri­table péda­go­gie inter­ac­tive déployée à grande échelle.

Alors, c’en est fini des cours avec des ensei­gnants dans des salles et amphi ? Pour cer­tains, pro­ba­ble­ment. Mais pour d’autres, les meilleurs, le cours “In Real Life” a encore de l’avenir. Ne serait-ce que parce qu’il n’est pas figé, qu’il y a de l’improvisation, un vécu à trans­mettre, un savoir très dyna­mique, un contact avec les élèves, et une inter­ac­ti­vité tou­jours plus faciles à gérer qu’à dis­tance. Pour des cours enre­gis­trés, il faut des moyens de cap­ta­tion en continu pour éviter de figer les conte­nus trop long­temps pour des rai­sons écono­miques. Et des per­sonnes pour gérer cela, même si cela peut s’automatiser un maximum.

Il faut sur­tout bien faire atten­tion à ne pas prendre le numé­rique pour la pana­cée. Tout comme l’informatisation d’une entre­prise mal orga­ni­sée la trans­forme en entre­prise numé­rique mal orga­ni­sée, la numé­ri­sa­tion d’un mau­vais cours ou d’un mau­vais ensei­gnant ou d’une mau­vaise péda­go­gie ne l’améliore pas d’un coup de baguette magique. Il ne faut pas confondre outil et savoir, outil et méthode de tra­vail. Le numé­rique ne per­met pas auto­ma­ti­que­ment d’apprendre à bien struc­tu­rer son rai­son­ne­ment et sa pen­sée. Il faut aussi savoir dis­tin­guer les usages du numé­rique qui sont mis en place pour des rai­sons écono­miques (faire des écono­mies d’enseignants) de ceux qui amé­liorent réel­le­ment la péda­go­gie (ils sont encore rares).

L’effort qui reste à faire n’est pas que tech­nique. Il reste à inven­ter et tes­ter les meilleures péda­go­gies et outils asso­ciés. Il fau­dra se poser la ques­tion dou­lou­reuse de la géné­ra­li­sa­tion de l’anglais dans cer­tains de ces ensei­gne­ments en ligne si on veut vrai­ment atti­rer les meilleurs à l’échelle mon­diale ou se conten­ter autre­ment de la sphère fran­co­phone qui est somme-toute assez limitée.

Sinon, pas besoin de trop s’inquiéter. On peut s’appuyer sur des outils comme iTunes U, la ver­sion d’iTunes pour le elear­ning. Il com­prend un sys­tème de lec­ture hyper­texte asso­ciant texte, pho­tos, vidéos, QCM, etc. Mais il existe sur­ement des éditeurs de logi­ciels locaux qui pro­posent des solu­tions alter­na­tives. Ils pour­ront pro­fi­ter de la créa­tion d’un fonds de finan­ce­ment dédié, tou­jours issu du Plan d’Investissement d’Avenir. Appel d’offre à l’horizon !

iTunes U

  • La for­ma­tion aux filières du numérique

Ici, l’objectif du gou­ver­ne­ment est de com­bler le défi­cit de com­pé­tences dans le domaine, estimé à 3000 emplois par an. Le chiffre retenu est main­te­nant plus rai­son­nable que ceux qui étaient ali­men­tés l’année der­nière par cer­taines orga­ni­sa­tions pro­fes­sion­nelles (en dizaines de mil­liers de postes). Il s’agit aussi d’attirer les femmes dans ces for­ma­tions pour en amé­lio­rer la parité (une occa­sion d’utiliser les conte­nus de l’exposition Quelques Femmes du Numé­rique ?).

L’approche du gou­ver­ne­ment ? Elle est plu­tôt sec­to­rielle et spo­ra­dique avec des actions concer­tées avec le Syn­tec Infor­ma­tique (pour les SSII) et le sec­teur de la construc­tion. Elle est beau­coup plus vague que pour les deux plans pré­cé­dents. On sent que ce n’est pas encore sec. Ce d’autant plus que les ini­tia­tives pri­vées vont bon train dans ce domaine comme le pro­jet d’école d’informatique gra­tuite que pour­rait lan­cer Xavier Niel.

Le gou­ver­ne­ment intègre sinon les emplois d’avenir dans son approche. Ceux-ci sont des­ti­nés aux jeunes peu ou pas for­més au numé­rique et aux “décro­cheurs” du sys­tème sco­laire tra­di­tion­nel. 2000 emplois d’avenir sont pro­po­sés avec des for­ma­tions aux métiers du numé­rique, et notam­ment pour les métiers de “ser­vice numé­rique à la per­sonne”. De quoi s’agit-il ? Ce sont des “Emplois d’assistant(e) infor­ma­tique et inter­net à domi­cile, acces­sibles sans diplôme et pou­vant débou­cher sur le titre pro­fes­sion­nel d’agent d’intervention sur équi­pe­ment élec­tro­nique et numé­rique.”. Pour des ser­vices publics ou pri­vés ? Pour ali­men­ter les centres d’appels des opé­ra­teurs télé­coms qui ne sont pas à l’étranger ?

Emplois davenir numeriques

Voilà pour l’éducation, un sujet que le gou­ver­ne­ment a l’air d’avoir tra­vaillé de manière assez … sco­laire ! Sen­tence : peut-mieux faire…

Dans l’article sui­vant, nous pas­se­rons au second volet du plan du gou­ver­ne­ment qui concerne la compétitivité.

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2 commentaires

  1. Sous-jacent à cette question de l’enseignement se pose une question plus bassement socio-économique: les enfants qui disposent chez eux d’un équipement numérique en savent rapidement plus que leurs professeurs et s’ils n’ont pas cet équipement apprendre à s’en servir ne servira peut être pas à grand-chose.
    Dans ce cas, la réponse consiste seulement à essayer de mettre le plus de monde possible dans la première catégorie.

    Le second point est que l’éducation est une machine lourde et que… le numérique va vite.

    Faut-il donc des “plans numériques“ ou… autre chose?

  2. Bonjour,

    Dans la même veine, il va falloir suivre les Assises Nationales de l’Éducation et de la Formation Numériques qui aura lieu le 3 avril 2013 au Forum des Images (Châtelet – Paris) à l’initiative de l’AFINEF, Assoc. Fr. des Industriels du Numérique dans l’Éducation et la Formation, et de Cap Digital, le pôle de compétitivité de la filière des services et contenus numériques.

    Ces Assises -ouvertes à tous les intéressés- ont pour objectif de débattre autour de la publication de 25 Propositions des industriels du numérique dans l’Education/Formation.

    S’inscrire ici :

    http://www.capdigital.com/evenements/pleniere-assisses-education-formation/

    Crdlt,

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