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[Silicon Savannah] Zoom sur Konza City, la Silicon Valley kenyane à 14,5 milliards de dollars

Comme l’Afrique du Sud ou le Nigeria sur le reste du continent, le Kenya fait office de champion du digital africain. Régulièrement cité dans les chroniques d’Abdoulaye Diagne, notre correspondant à Dakar, le pays a pour ambition de faire de Konza City la « Silicon Valley d’Afrique ».

Avec plus de 43 millions d’habitants et un PIB estimé l’an passé à 42 milliards de dollars, le Kenya est le poids lourd de l’est africain. Cependant, 75% des actifs travaillent toujours dans l’agriculture et le taux de chômage frôle les 40%. Alors que le secteur tertiaire génère près des deux tiers de la richesse nationale, poussé notamment par le tourisme, les services financiers et les NTIC, le gouvernement entend faire de ce dernier domaine le fer de lance du renouveau économique kenyan.

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Une  Silicon Valley africaine pour créer jusqu’à 200 000 emplois

Konza City, aussi appelé « Silicon Savannah », est l’un des principaux axes du projet « Vision 2030 » introduit en 2008 et qui doit servir de feuille de route au futur développement économique et social du pays. Cet espace de 2000 hectares, situé 60 km au sud de la capitale Nairobi, devrait être aménagé pendant les vingt prochaines années pour accueillir un véritable écosystème de startups, d’investisseurs et de chercheurs. Lancée en début d’année, la première phase de construction s’achèvera en 2017 et verra la savane actuelle se transformer en ville fonctionnelle: eau, électricité, ligne ferroviaire avec Mombassa, le principal port du pays, 35 000 logements, campus universitaire pouvant accueillir jusqu’à 1500 étudiants…

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Le but étant de faire de la Silicon Savannah le pendant africain de la Silicon Valley, avec pour objectif de créer 20 000 emplois en cinq ans et dix fois plus à partir de 2030. Le développement de Konza City pourrait coûter entre 10 et 14,5 milliards de dollars, dont 5% financés par le Kenya. Le reste sera à la charge d’acteurs privés, qui loueront les terrains au gouvernement kenyan en contrepartie d’avantages fiscaux.

Google, IBM et Samsung sur la brèche

Et les candidats sont potentiellement nombreux: Microsoft, Google et Intel ont d’ores et déjà installé leurs sièges régionaux au Kenya. Si IBM a choisi Nairobi pour son premier centre de recherche africain l’an passé, il y a fort à parier que le développement de Konza City attire d’autres investisseurs… Samsung, Blackberry et Huawei sont ainsi évoqués comme de futurs acteurs de cet hub technologique. Collaborant avec des incubateurs et accélérateurs comme iHub ou 88MPH, ces géants pourront s’appuyer sur le dynamisme des startups locales, notamment sur le secteur mobile.

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En plein boom face au retard pris par le desktop, le mobile attise les convoitises et les compétences. M-Farm, une application qui informe les fermiers des variations des prix ou Kasha, un site mobile qui permet au possesseur d’un portable d’archiver et consulter ses sms sont les exemples de ces startups africaines qui ont le vent en poupe. Logique pour un continent qui connaît croissance économique comme démographique et où le taux de pénétration de la téléphonie mobile n’était que de 67,5% en 2012.

  • Un projet coûtant entre 10 et 14,5 milliards de dollars
  • 2000 hectares de savane transformés pour accueillir 1,5 million de mètres carrés de bâtiment
  • 30 000 emplois créés d’ici à 2017 et un objectif de plus de 200 000 après 2030
  • Plus de 250 startups, incubateurs, accélérateurs, institutions ou universités
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