Les dernières actualités de la tech

Que va-t-il rester de Google France ?

Grand chamboulement managérial au sein de Google Europe. La firme de Mountain View a décidé de nommer un nouveau patron pour diriger Google Europe en unifiant ses deux anciennes entités. Jusqu’ici, une première filiale gérait la zone Europe du Nord (avec le Royaume-Uni), dirigée par l’anglais Matt Brittin. La seconde, la zone Europe du Sud, de l’Est, Moyen-Orient et Afrique était dirigée par Carlo d’Asaro Biondo.

Mais cette semaine, c’est le britannique que la maison-mère a officiellement privilégié. Un choix qui n’a rien d’anodin si l’on se penche sur les projets qui ont lieu actuellement à Londres. Là-bas, à quelques mètres de la gare Saint-Pancras qui relie Paris en un peu plus de deux heures, se construit un nouveau siège dont la capacité d’accueil sera de 5 000 employés d’ici 2016-2017. A Paris, « l’hôtel particulier de 10 000m2 », inauguré en grande pompe en 2011 par Nicolas Sarkozy, compte aujourd’hui 500 « Googlers ». Le choix de recentrer la direction au siège londonien était donc prévisible, même si, il y a deux ans, Google, assurait à la presse que Londres n’accueillerait « que le siège Grande-Bretagne.»

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription est confirmée.

La newsletter hebdo

Recevez chaque lundi l'actualité de notre écosystème

La crise avec la presse

Avec cette nouvelles organisation, Carlo d’Asaro Biondo prend la direction des relations avec les partenaires commerciaux de Google dans la zone Europe. Quand à Nick Leeder, le directeur Général de Google France, il passe donc sous la direction de son nouveau « N+1 », Matt Brittin, qui va exercé ses nouvelles fonctions depuis Londres, tandis que le siège européen de Google est officiellement basé à Dublin.

En France, Google a souvent dû ménager la chèvre et le chou, face à un secteur de la presse qui n’apprécie pas perdre du terrain à cause de son portail d’actualités. En 2013, il avait d’ailleurs accepté, après de longues négociations avec le gouvernement, de verser une aide de 60 millions d’euros à l’Association de la presse d’information politique et générale (AIPG) utilisables sur trois ans, via un fonds spécialement créé. Un épisode qu’il a géré avec diplomatie, mais qui, selon les experts du digital qui gravitent autour du géant, a laissé des traces.

Les profils recrutés par Google France

Si Londres prend le dessus sur les postes stratégiques, que restera-t-il à Google France? Un coup d’œil sur le portail du recrutement de la filiale française donne un aperçu des activités futures de Google en France. « Ingénieurs, fonctions techniques, développeurs front-end, quelques data-analystes », mais aussi beaucoup de fonction commerciales sont proposées depuis novembre 2014 à aujourd’hui. En France, Google met les bouchées doubles sur l’accompagnement des PME dans leur transformation numérique avec son programme «Google pour les Pros» lancé en 2012. Elle a d’ailleurs annoncé cette semaine sa volonté de « coacher 1 million de professionnels et PME Européennes d’ici fin 2016», via le programme.

A noter également un besoin en « évangélisateurs » sur le terrain pour apporter la parole Google auprès notamment « des agences gouvernementales, des écoles et des entreprises », peut-on lire dans une de ces annonces emploi. Google cherche aussi quelqu’un pour « former les journalistes français aux nouveaux outils Google. »

Crédit photo: Fotolia, banque d’images, vecteurs et videos libres de droits

Suivez nous:
Découvrez WE, le nouveau media d'intelligence économique consacré à l'innovation en europe. Retrouvez les informations de plus de 4500 startups et 600 fonds d'investissements Pour en savoir plus, cliquez ici
Bouton retour en haut de la page
Share This