Jack Ma fait un tour à New York pour courtiser les PME américaines
« Nous avons besoin de plus de produits américains », a déclaré Jack Ma au cours d’une conférence qu’il donnait au sein du Club économique de New York le 9 juin. Le président-fondateur du groupe chinois Alibaba n’a laissé transparaître aucune volonté de venir concurrencer Amazon et eBay sur leurs terres. Bien au contraire, il a préféré insister sur l’intention de l’entreprise de convaincre un maximum de sociétés américaines de vendre leurs produits en Chine via sa plateforme.
Pour l’heure, de grandes firmes comme Nokia commercialisent déjà leurs articles sur son site. Mais Jack Ma veut aller plus loin et trouver, parmi les PME, de nouveaux partenaires. Son objectif à atteindre d’ici 10 à 20 ans? Élever le groupe au rang d’acteur mondial et incontournable, afin que n’importe quel internaute dans le monde puisse avoir accès à une multitude de produits. Ce même internaute pourrait recevoir ces achats en maximum 72 heures. « Alibaba a été fondé en Chine, mais a été créé pour le monde », a-t-il déclaré, comme le rapporte la presse anglo-saxonne qui a assisté à cette conférence.
Aux Etats-Unis, Alibaba mise sur le cloud
Reste néanmoins à Jack Ma et à ses équipes d’expliquer le modèle du groupe. Il l’a lui-même admis, le fonctionnement d’Alibaba n’est pas encore bien compris par nombre de firmes américaines. La société étant constamment comparée à Amazon, alors que, contrairement à elle, elle n’achète ni ne vend aucun produit elle-même. Elle assure seulement la mise en relation entre les entreprises et les clients finaux.
« Nous ne venons pas ici pour faire la compétition » (sous entendu avec Amazon et consorts) a assuré le président d’Alibaba Group devant le Club économique de New York. Une affirmation qui mérite d’être contre-balancée. Car Alibaba est loin de n’être qu’un simple acteur du commerce en ligne en tant qu’éditeur de place de marché. Il se positionne aussi sur les services de stockage à distance (cloud). Et sur ce segment, il ne compte pas laisser la place au leader du secteur, Amazon, ni à Microsoft ou à Google. Aliyun, la filiale cloud du groupe chinois, a ouvert au mois de mars un datacenter dans la Silicon Valley. Il ne compte pas s’arrêter là. « Nous pourrons à terme nous étendre dans d’autres régions, par exemple sur la côte Est ou dans le centre des Etats-Unis s’il y a une demande de nos clients » avait affirmé Jack Ma à cette occasion. Introduit en Bourse cet automne, le conglomérat qu’il a fondé il y a seize ans a généré 12,29 milliards de dollars de chiffre d’affaires sur 2014, grâce à ses différentes activité. Ceci représente une progression de 45% sur un an.
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Les entreprises du Québec aussi pourraient exporter en Chine grâce à Alibaba
Au Canada les PME ont de la difficulté à exporter dans ces régions, Alibaba pourrait devenir la solution à ce niveau en agissant en tant qu’intermédiaire.
Kathy Pellerin
Bottin PME
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