Zoom sur 5 pépites françaises rachetées ces derniers mois
Elles sont nées en France ou ont été fondées par des Français, elles grandissent aujourd’hui sous pavillon américain ou japonais après leur rachat. Tour d’horizon rapide de récentes acquisitions de startups ‘made in France’.
- Le client mail Sparrow racheté par le géant Google (juillet 2012)
Fondée en mars 2010 par Dominique Leca, et Viet Hoa Dinh comme une application mail, Sparrow a été acquise par Google pour optimiser sa plateforme de mail. Financée au départ par Kima Ventures et plusieurs business angels, Sparrow se serait vue proposer 25 millions de dollars. L’équipe de Sparrow composée de 5 personnes a été intégrée à l’équipe Gmail, installée dans le Googleplex à Mountain View. Les Français, qui ont abandonné le développement des applications pour n’offrir que des mises à jour, travaillent désormais à développer et optimiser la plateforme Gmail, sur iPhone et iPad. Un job en directe concurrence avec … Apple.
- La plateforme de gestion de services cloud RunMyProcess rachetée par le japonais Fujitsu (avril 2013)
16 millions. C’est le montant en euros, selon le Nikkei, qu’aurait dépenser la société japonaise Fujitsu pour faire l’acquisition de la start-up française RunMyProcess. Fondée en 2007 par Matthieu Hug et Eric Mahé, la jeune pousse édite une plateforme en mode cloud qui permet aux entreprises de gérer une batterie de fonctions -clés sans s’appuyer sur de lourds logiciels. La solution permet notamment aux entrepreneurs de relier leur ERP à leurs solutions collaboratives ou SaaS. En juillet 2010, l’entreprise avait bouclé un premier tour de table de 1,69 millions de dollars auprès notamment du fonds Xange Private Equity. En 2010, Red Herring a placé RunMyProcess parmi les 100 entreprises les plus innovantes en Europe.
RunMyProcess aurait généré en 2012 un chiffre d’affaires proche d’un million d’euros. Le japonais a déclaré vouloir largement augmenter les revenus du français, notamment en créant différentes passerelles à l’international: aux USA avec un pôle marketing en Californie, et centre technique en Inde.
- Le spécialiste de l’intégration de contenu Entropysoft racheté par l’américain Salesforce (février 2013)
Créée début 2005 par Raphaël Jean, EntropySoft permet de simplifier l’intégration de produits et services via des outils de gestion de contenu (ECM). En mars 2011, la société a levé 2,5M € auprès d’Alven Capital, notamment pour accélérer son développement aux USA où elle génère plus de la moitié de son chiffre d’affaires, avec des grands comptes comme Symantec, Microsoft ou EMC. Le rachat aurait été opéré en début d’année, et pour le leader du CRM Salesforce, l’offre du français lui permet d’enrichir son catalogue de services cloud, notamment ses services Chatter.
- Le gestionnaire de taches collaboratif Producteev racheté par le californien Jive Software (novembre 2012)
Le service de « task management » développé depuis New York par Ilan Abehassera est passé dans le giron de Jive Software il y a quelques mois.
Lancé en 2008, Producteev a levé au total un peu moins de 1,8 M$ et compte plus de 2000 clients corporate dont Apple, Disney, and le Financial Times.. Suite au rachat, l’équipe a entièrement été reprise par Jive Software, ce spécialiste californien du social business, et côté au NASDAQ.
Ilan Abehassera est désormais basé à à Palo Alto, où il a pris les rênes du développement produit de Jive, qui devrait s’étoffer de nouvelles fonctions vidéos et de gestion de tâches.
Producteev avait été approché par plusieurs acteurs majeurs en Amérique du Nord avant la proposition du californien. « Rien ne change, Producteev va simplement aller plus loin et plus vite », indiquait à FrenchWeb le Français à l’époque.
- L’éditeur d’applications critiques Esterel Technologies racheté par l’américain Ansys ( juin 2012)
L’éditeur français spécialisé dans les applications critiques embarquées a été racheté pour 42 millions d’euros par la société américaine Ansys, qui développe des solutions de simulation numérique. Son PDG, Eric Bantegnie avait indiqué à l’époque la difficulté de « trouver en France les capitaux nécessaires au développement d’une société, surtout quand celle-ci veut aller à l’international. Esterel a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros et embauchait 80 personnes, toutes confirmées à leur poste après l’acquisition.
Aujourd’hui, Esterel c’est un siège social en France et un autre à Boston, et des bureaux ouverts au Royaume-Uni, en Russie, et en Chine.
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